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Le coin à Dominique
MLS
 
 
 
  Le Microwave Landing System
 
Les systèmes ILS (et VOR) présentent une certaine imprécision dans les mesures angulaires (quoique les systèmes les plus récents soient capables d'assurer une précision angulaire meilleure que 0,25° et de déterminer l'axe de piste avec un écart maximum de ± 2 m) et fonctionnent à des fréquences trop basses pour être bien protégés contre les trajets d'ondes multiples. La survivance des systèmes VOR et ILS est assurée au moins pendant quelques années, sinon décennies.

Les principes de base de la radiogoniométrie demeurent dans le dernier-né des systèmes aéronautiques : le MLS ou Microwave Landing System.

Le MLS est un radiophare tournant hyperfréquence (5 GHz) présentant une grande souplesse d'emploi. Sa définition a généré de multiples projets et de très longs débats, avant d'aboutir en 1978 au choix par l'OACI (Organisation de l'Aviation Civile Internationale (ICAO en anglais)) de la version TRSB (Time Reference Scanning Beam) qui explicite à lui seul le fonctionnement du système.

Le MLS/TRSB est un dispositif à faisceau battant. Le radiophare émet selon un diagramme étroit, de 1 à 3 degrés, qui balaie un secteur de l'espace alternativement dans chaque sens. Sa couverture angulaire est de ± 40° par rapport à l'axe de piste, sur une distance de 30 miles (55 km) et sur une altitude de plus de 15000 ft (4500 m). Connaissant la loi de balayage de l'émetteur, le récepteur de bord détermine sa position angulaire en mesurant l'intervalle de temps qui sépare les passages aller et retour du faisceau . Les informations de distances sont fournies en continu (contrairement à l'ILS) selon une méthode du type DME (Distance Measuring Equipment)(1).

Le pilotage s'opère par comparaison entre la position mesurée et la trajectoire idéale sélectionnée. Alors que l'ILS impose une présentation longue et rectiligne, le principal avantage du MLS est une approche plus souple, permettant de choisir la pente de descente et de rejoindre la trajectoire rectiligne finale à des distances variables.

Mais la mise en service des MLS n'est pas assurée et, à mon avis, ne le sera jamais. En effet, l'équipement d'au moins deux mille stations au sol et de deux à trois cent mille aéronefs représente un enjeu économique considérable, alors que se développe l'exploitation des satellites (GPS) et, de plus, les États-Unis ne sont pas favorables au système MLS.

(1) Un DME donne la distance entre l'aéronef et une (ou plusieurs) balise au sol. Le principe est la mesure du temps mis par l'onde radio pour effectuer le trajet aller-retour (en y intégrant un délai constant introduit par la station sol). Les ondes se déplaçant à 298 792 458 m/s, on en déduit facilement la distance. La direction de la balise est donnée par le VOR couplé à la station DME au sol.

 
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